5/03

Après-midi solitaire et active. Je suis allé faire les courses à Lidl, parce que le mois va être un peu ric rac comme on dit. J’ai fait le ménage, la vaisselle, j’ai plié les habits et répondu à mes mails, fait ma correspondance, sur du vrai papier. J’ai rangé le bureau, classé les papiers importants.  Maintenant il est sept heures du soir et je suis un peu mélancolique.

J’ai reçu mes disques de Waaaaaaah records ce matin (merci Richard !) et ce soir c’est The Warmest glow de Bouquet qui me bouleverse. Je ne vais pas tenter d’expliquer parce que je suis mauvais pour ça. Il faudrait m’appeler au téléphone et avec ma voix qui tremble, les larmes dedans, vous comprendriez mieux. Je me mets en boule dans mon fauteuil. J’attends The Simple life 2 sur Canal. Une bonne rasade de plouquerie américaine. Ca ne peut pas faire de mal.

Delphine rentre tard ce soir.

J’ai fait des tracts pour la sortie du disque et pour le concert à la fin du mois, j’ai répété un petit peu. Joué de l’harmonica et des chansons de Belle & Sebastian. Quand j’écoute Bouquet j’ai des images d’il y a quelques mois et d’il y a quelques années et je ne suis pas nostalgique. C’est juste la beauté qui prend à la gorge, cette beauté là.

Le gars du webzine à dit que mon album nous faisait comprendre que l’adolescence n’était pas si loin. Ce doit être une sorte d’adolescence dans l’absolu, métaphorique, car je ne vois aucune raison de la regretter ou de la considérer avec tendresse la mienne. Mais force est de constater que je me retrouve dans cet état bizarre face à cette petite voix, à cette guitare bouffée de reverb. J’ai l’impression de comprendre mieux que jamais tout ce baratin à propos des symphonies pour Dieu... Je vois dieu là dedans vous savez. Rien de moins. C’est un moment fragile. Je ne le retrouverai peut-être pas.

J’ai envie de dessiner et puis de rentrer chez nous, d’aller au salon de thé, et de faire de la Bossa nova. Les courses aussi. A Monoprix, ça reviendra pour beaucoup plus cher.

J’ai besoin de Delphine. ++