4/03

Beach boys medley comme dirait les Lucksmiths. J’attends Delphine dans le hall de Leclerc. Mal assis et je ne sais pas comment m’installer. Ces postures me vaudront sans doute plusieurs quolibets (« pédé », des trucs comme ça) de la part de grosses tâches en jeans moulants, délavés, boucles d’oreille en diamant et coupe en brosse circa 1988. Mix imparable de Billy Idol et de stars d’Italian disco, de grande folle aussi. L’abonnement à cosmo, la culutre raffinée et le métier génial en moins... Le grenoblois en bref. Pour l’instant je n’ai droit qu’au regard noir, aux bouches à chewing gum révulsées.

Mais bon, Beach boys medley parce que j’ai des chansons plein la tête ; tout Pet sounds et Walk on by (la version de Dionne Warwick). J’ai la pochette de Surfing safari aussi. Le summum du multimédia, quoi.

Je commence à pester ; trois quarts d’heure d’attente et oui, je suis snob. J’étouffe au milieu de ces connards qui arborent indifféremment leur démarche de caïd (de singe) malgré le papier cul et la botte de poireaux dans le cabas.

Je me mets Don’t talk en boucle pour me calmer les nerfs. Volume à fond.

C’est difficile à expliquer sans passer pour un méchant intolérant.

La haine des autres en 20 leçons.

Satisfait ou remboursé.

6 euros sur la carte Leclerc pour 8 têtes de connard.

20% de pouffiasse en plus.

Un blaireau inculte pour deux racailles qui t’insultent.