29/03

Delphine me laisse un festin dont je ne fais qu’une bouchée. Journée où l’on ne fait que se croiser. Où je décide de travailler un peu. Pour l’école. Des notes de synthèse, du baratin articulé. Ca ne me coûte pas, après tout. Pas beaucoup.

J’ai fini Parlez moi d’amour ce matin. C’était beau. J’imagine comme ce pauvre Carver a dû être hué, moqué de toute part. Collectionner de petits fragments comme ça, avec quelques mots, quelques émotions apparemment schématiques. Alors que c’est tellement parfait. (...)

On a fait les premiers cartons.

J’écoute une très copieuse compilation de St Christopher dans laquelle je n’avais pas encore eu le courage de me plonger. Je me laisse emporter par les guitares carillonnantes, serpentines. Je voudrais trouver des mots pour dire simplement, directement, tout le bonheur et la mélancolie que cela m’évoque, ou peut-être alors m’enflammer, oublier la ponctuation et la syntaxe à peu près droite, mais je n’ai pas la force.

La fatigue se glisse dans ma peau et m’alourdis. A l’ordinateur je suis suffisamment loin du lit pour ne pas sombrer.

Ca va être l’heure où les émissions que j’arrive à regarder commencent.

Même si l’autre jour je me suis fait happé par un épisode de Derrick complétement fascinant. Un professeur de littérature trompé ouvertement par sa femme (avec un solide professeur de judo) et dont les confidents sont ses propres étudiants qui vont le pousser à commettre l’irréparable.

Il est vraiment temps que l’on parte. Je sais.  Even if the sky seems blue.